Dès le début du XXe siècle, les affiches publicitaires sont assimilées à des œuvres d’art. D’ailleurs, nous ne parlons pas d’affiches publicitaires, mais d’affiches illustrées et les entreprises commencent petit à petit à recourir à ce type d’affichage pour promouvoir leurs produits. Jules Chéret surnommé le « roi de l’affiche » a fait partie des artistes les plus connus dans ce domaine avec Henri de Toulouse-Lautrec et Leonetto Cappiello. Ce fut aussi en ces temps-là que les logos des marques firent leur première apparition. En 1920, ils s’étendirent aux produits dérivés.
Quelques œuvres de Jules Chéret (1836-1932)
Le lithographe a produit de nombreuses affiches publicitaires en couleur pour les folies bergères, le musée Grévin ou encore les grands magasins. Il a véritablement fait de l’affiche publicitaire un objet d’art. L’affichiste a notamment réalisé un poster annonçant le premier concours de balcons fleuris organisé par la Société du Nouveau-Paris en 1904 au format 128 x 92,5 cm. Pour cette première affiche, les textes dominent. Le règlement ainsi que les récompenses y sont, en effet, détaillés.
Jules Chéret a également créé l’annonce de l’exposition internationale de Lyon du 1er mai au 1er novembre 1914. Cette fois, c’est le visuel qui domine. L’image est fixe. Le format est de 100 x 75 cm.
Quand les marques s’imposent…
Ce ne sont pas toujours les auteurs qui tiennent les rênes. Rien ne retient le producteur de boisson Coca-Cola quand il fait concevoir son affiche par l’illustrateur américain Haddon Hubbard Sundblom en 1931. La marque a su populariser l’image du père Noël à la barbe blanche vêtu de rouge en insérant le logo blanc sur fond rouge de la boisson.
Pour sa part, l’entreprise américaine Xerox, spécialisée dans les imprimantes et logiciels, a choisi le Frère Dominic comme égérie pour vanter les miracles de la technologie en 1980. L’affiche est avare de mots. Il apparaît uniquement la photo du moine avec la phrase écrite au-dessus « c’est un miracle ».
En 1915, la marque Banania réalise sa première affiche publicitaire avec le slogan « Y’a bon » représenté par un tirailleur sénégalais. Le slogan va suivre ensuite sur toutes les autres affiches jusqu’en 1977 où il disparaît tout comme le tirailleur qui laisse place à un visage d’enfant.
Ce ne sont que quelques affiches publicitaires représentatives parmi tant d’autres. Certaines sont encore utilisées occasionnellement au XXIe siècle à l’instar du Père Noël de Coca-Cola.
Les principaux supports publicitaires du XXe siècle
Ci-dessous, les supports publicitaires les plus utilisés au XXème siècle :
• Les toiles publicitaires qui se substituent aux murs peints du XIXe siècle.
• Les panneaux divers comme les 4×3 m, les panneaux dits sucettes et les panneaux sur pieds.
• Les mâts d’affichage.
• Les colonnes Morris de forme cylindrique, surtout présentes à Paris et dans les grandes villes, font la promotion de films, spectacles et théâtres.
• Les abribus.
• Les affiches dans les couloirs du métro, les stations et les bus.
L’affichage lumineux sur les toits s’est raréfié par rapport au début du siècle pour des raisons réglementaires. Les supports mobiles comme le métro, le bus, les véhicules et taxis sont monnaie courante. De nos jours, les bâches ainsi que les panneaux publicitaires sont visibles partout.